Le Vietnam attire chaque année des milliers de voyageurs avec ses images de rizières verdoyantes et de plages idylliques. Pourtant, certains aspects du pays poussent à réfléchir deux fois avant de réserver un billet. La circulation chaotique des grandes villes, les risques sanitaires omniprésents et les arnaques quotidiennes transforment parfois l’aventure en source de stress. Ce texte explore les motifs qui pourraient vous dissuader de franchir les frontières vietnamiennes, en s’appuyant sur des expériences réelles et des conseils officiels.
La circulation : un danger constant sur les routes
Traverser une rue à Hanoï ou Ho Chi Minh-Ville ressemble à une épreuve de survie. Des millions de scooters défilent sans respecter les feux rouges, créant un flux incessant qui effraie les novices. Les accidents impliquant des touristes ne manquent pas, souvent dus à des conducteurs imprudents ou à des véhicules en mauvais état. Les bus et trains, surchargés, aggravent la situation avec des retards fréquents et des conditions inconfortables.
Les ferries et transports maritimes à éviter
Sur les lignes comme celle reliant Ho Chi Minh-Ville à Vung Tau, les embarcations surchargées posent un risque majeur. Des naufrages ont causé des pertes humaines par le passé, en raison d’un entretien défaillant. Les autorités canadiennes déconseillent de monter à bord si le bateau paraît instable. Pour les longs trajets, les vols intérieurs restent une option, mais les annulations imprévues compliquent les plans.
Les risques sanitaires : une santé mise à l’épreuve
L’eau n’est pas potable dans la plupart des régions, et les intoxications alimentaires frappent régulièrement les visiteurs. La cuisine de rue, alléchante en apparence, cache parfois des produits mal conservés. Des maladies comme la dengue ou l’encéphalite japonaise circulent, surtout dans le nord rural. Les hôpitaux, surchargés, manquent souvent d’équipements pour les cas graves, forçant un rapatriement coûteux.
Maladies tropicales et vaccination insuffisante
La fièvre typhoïde et les hépatites A et B exigent des vaccins préalables, sans lesquels un séjour se transforme en cauchemar médical. Dans les zones isolées, la rage représente un péril réel, avec des animaux errants porteurs du virus. Le ministère français des Affaires étrangères signale des cas mortels d’encéphalite japonaise, recommandant des protections physiques comme des vêtements couvrants et des répulsifs. Sans ces mesures, un simple pique-nique en nature vire au drame.
Le climat extrême : typhons et humidité oppressante
Entre mai et novembre, les typhons ravagent les côtes, particulièrement en août et septembre. Inondations et vents violents isolent les voyageurs, annulant vols et excursions. La saison des pluies rend les randonnées boueuses et les sites historiques glissants. Même en période sèche, l’humidité élevée fatigue rapidement, transformant une visite en calvaire physique.
Impact sur les activités populaires
La baie d’Halong, emblématique, devient impraticable sous les averses torrentielles. Les plages du centre, comme Nha Trang, subissent des tempêtes qui érodent les rivages et polluent les eaux. Les prévisions météo vietnamiennes, accessibles en ligne, aident à anticiper, mais les changements brusques surprennent souvent. Les infrastructures, inégales, peinent à gérer ces catastrophes, laissant les touristes bloqués sans aide immédiate.
La pollution et l’environnement dégradé
Les villes étouffent sous un voile de smog, avec des niveaux de particules fines dépassant les normes internationales. À Hanoï, l’air irrespirable irrite les voies respiratoires, aggravant les problèmes pour les asthmatiques. Les déchets plastiques jonchent les rues et les plages, ruinant les paysages promis dans les brochures. Les rivières, polluées par les usines, sentent mauvais lors des balades en bateau.
Conséquences sur la santé quotidienne
Respirer cet air pendant plusieurs jours provoque toux et maux de tête persistants. Les zones rurales, bien que plus calmes, souffrent de pesticides dans l’agriculture, contaminant les produits locaux. Les efforts gouvernementaux pour nettoyer tardent, et les touristes paient le prix d’une urbanisation rapide sans régulation stricte.
Les arnaques et la sécurité : une vigilance de tous les instants
Les pickpockets sévissent dans les foules, visant sacs et portefeuilles. Les taxis sans compteur gonflent les factures, et les hôtels photocopient les passeports illégalement. Dans les marchés, les prix doublent pour les étrangers, et les négociations virent à la confrontation. La criminalité mineure, comme les vols de bagages, touche les zones touristiques sans relâche.
Interactions avec la population locale
Certains voyageurs rapportent une rudesse inattendue, avec des refus de service ou des regards hostiles. À Hanoi, le bruit des klaxons et la promiscuité sur les trottoirs épuisent les nerfs. Les forums comme Routard regorgent de témoignages sur des expériences décevantes, où l’accueil chaleureux des guides se révèle commercial. La police, présente, se concentre sur les manifestations rares plutôt que sur les litiges touristiques.
Les défis culturels et linguistiques
Les coutumes locales, comme éviter de toucher la tête d’un enfant ou de complimenter directement un bébé, surprennent les imprudents. L’anglais reste limité hors des hôtels, rendant les échanges frustrants. Les temples exigent une tenue modeste, et ignorer ces règles attire des remontrances. La barrière linguistique complique les achats ou les urgences médicales.
- Ne pas négocier les prix dans les marchés mène à des surcoûts évitables.
- Photographier les forces de l’ordre à Dak Lak risque des ennuis immédiats.
- Laisser des objets de valeur visibles invite aux vols rapides.
- Refuser poliment une offre de nourriture offense l’hospitalité.
- Ignorer les mines non explosées dans les zones rurales expose à des dangers mortels.
Les formalités administratives compliquées
Obtenir un visa e-visa prend du temps, et les extensions sur place s’avèrent burocratiques. Les passeports doivent toujours être disponibles, sous peine d’amendes. Les contrôles aux frontières, stricts, retardent les arrivées. Pour les séjours longs, les ordonnances médicales pour médicaments sont obligatoires, sinon confiscation assurée.
Problèmes avec les assurances et rapatriements
Les assurances bancaires couvrent jusqu’à 90 jours avec des plafonds limités, souvent insuffisants pour un hélico-médical. Les frais hospitaliers grimpent vite, et les litiges avec les assureurs compliquent les remboursements. Sans préparation, un incident mineur dégénère en dette colossale.
Risque | Description | Conseil pour éviter |
---|---|---|
Circulation | Scooters et embouteillages | Utiliser des apps de VTC fiables |
Santé | Eau et nourriture contaminées | Bouteilles scellées et vaccins à jour |
Climat | Typhons saisonniers | Voyager hors saison des pluies |
Arnaques | Pickpockets et surcoûts | Vigilance et paiements en liquide modérés |
Pollution | Air et déchets | Masques et éviter les zones industrielles |
Face à ces éléments, le Vietnam révèle un visage moins glamour que les publicités. Les voyageurs rentrent parfois épuisés, regrettant le choix d’une destination plus sereine. Bien que des beautés subsistent, les inconvénients pèsent lourd pour qui cherche du repos. Réfléchir aux priorités personnelles guide vers d’autres horizons, comme le Laos voisin, plus calme. Au final, chaque récit négatif rappelle que l’idéalisation masque des réalités dures.